I La diversification de
la nourriture en France

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a. Restauration exotique de masse



Leur succès grandissant peut s’expliquer de plusieurs manières :
- des prix avantageux et compétitifs, contrairement aux restaurants gastronomiques français traditionnels ; ils sont bizarrement convoités par toutes les classes sociales et tous les âges, même s’il est vrai que les plus aisés se tournent davantage vers les restaurants gastronomiques.
- une étude marketing poussée de ces nouveaux entrepreneurs. En effet, pour attirer la convoitise des français et leur donner l’impression de s’évader, le cadre du restaurant (autrement dit sa musique et sa décoration) sont étudiés minutieusement. De plus, des adaptations locales sont nécessaires pour satisfaire la clientèle comme par exemple au niveau du goût (plus ou moins d’épices en fonction de la clientèle), des structures (entrée, plat, dessert), des manières de table (couverts, nappe, serviettes) d’où un métissage des modèles alimentaires, une uniformisation culturelle.
- l’avidité d’exotisme, de voyage de la part de cette clientèle française qui voit dans ce nouveau type de restauration un moyen de s’évader, de rompre avec la monotonie culinaire.

Cette récente curiosité de nos concitoyens envers cet exotisme s’explique par l’augmentation de nouveaux moyens de communication qui nous permettent d’être en relation avec le monde entier et alimente (sans mauvais jeu de mot) notre curiosité envers ces pays d’ailleurs. Qui plus est, l’augmentation et la banalisation des voyages à l’étranger sont des facteurs non négligeables de ce phénomène d’attraction des pays exotiques.

Il est important de parler de la cuisine chinoise car elle est très présente dans notre paysage depuis une vingtaine d’années du fait de l’importance de la communauté chinoise en France. La région parisienne, à elle seule, comptait plus de 8000 restaurants chinois en 2009 selon l’Envoyé Spécial de France 2 et le territoire français en abriterait près de 10000 selon Bernard Boutboul, directeur du Gira Conseil.
Très à la mode dans les années 1990, les restaurants chinois connaissent de nos jours une période noire (en 2009, leur performance a baissé de 30% !), provoquée par la récession économique ainsi que le résultat désastreux d’études concernant l’hygiène et les différentes normes défectueuses de beaucoup de restaurants asiatiques. D’ailleurs, l’émission Envoyé Spécial de France 2, dans le même reportage, avait fait une critique très virulente de cette restauration asiatique, à la limite de la xénophobie, qui avait alors suscité une vive polémique. En effet, leurs propos sont trop généralisés, et il ne faut pas associer cette portion de restaurants à tous les autres.
Néanmoins, l'Association française des restaurants asiatiques (AFRA) a lancé un appel le 1er février 2010 aux propriétaires de restaurants chinois pour les inciter à améliorer la qualité de leurs produits et à rehausser l'image de leurs restaurants face à ce scandale médiatique.

La cuisine italienne est une cuisine très présente sur notre territoire et ce depuis au moins un demi-siècle. Le marché de la pizza, indissociable et le plus représentatif de cette gastronomie, réalise d’ailleurs un marché de 2,35 milliards d’euros en 2008 avec plus de 3 milliards de pizzas consommés, seulement par nos concitoyens français! La France est d’ailleurs constitue d’ailleurs le 2ème plus gros marché de la pizza, derrière les Etats-Unis et devant l’Italie.
En effet, avec plus de 13000 pizzerias dans l’Hexagone (nombre qui a plus que doublé en à peine vingt ans !), ce marché est très dynamique chez nous et n’est pas près de s’estomper! Les raisons de son succès grandissant ? Bernard Boutboul, le directeur de l’institut Gira Sic Conseil, expert du marché de la Consommation Alimentaire Hors Domicile en France (CAHD), nous l’explique en quelques mots : «c'est un produit international, transgénérationnel et déclinable à l'infini, car chaque culture module la pizza selon ses habitudes culinaires (…), une autre raison de son succès : elle allie parfaitement convivialité, partage et praticité. ».
Dans ce marché, on différencie les restaurants indépendants et les chaînes de pizzeria. Bien que les premiers soient très majoritaires (12915 indépendants), les chaînes, depuis 1992, ont « un taux d’ouverture 6 fois plus élevé que celui des indépendants ». On peut notamment citer la célèbre chaîne de restaurants Pizza Paï (en 2006, 66 franchises répertoriées sur le territoire français) ou même le fameux Pizza Hut de pizzas à emporter ou livrées à domicile (en 2007, on dénombrait 112 points de vente en France).
De plus, la pizza est, toujours selon Bernard Boutboul, « multifonction ‘occasions-repas/prix’ » : on la retrouve aussi bien dans des formules accessibles (« repas de nécéssité ») à moins de 16€ que dans le cadre de repas « loisirs ou de convivialité » avec des prix variants entre 16 et 25€ ou bien même à des prix supérieurs à ce dernier dans certains endroits (mais d’une toute autre qualité évidemment).
Quant à son prix, la valeur moyen du ticket est en augmentation pour l’ensemble du secteur. Celui des chaînes croît cependant davantage, avec une variation 2007-2006 de + 1,92 %, alors qu'il augmente seulement de 0,83 % pour les indépendants. Néanmoins, en 2007, celui des chaînes restait inférieur de 6% à celui des indépendants.
De plus, petite anecdote qui n’est tout compte fait pas des moindres : aujourd’hui, en France, il se vend 1 hamburger pour 9 sandwiches et 16 pizzas.

Cet exotisme, cette « diversité alimentaire » se retrouve également dans le deuxième pôle du marché européen des aliments (le premier correspondant à la Restauration Hors Foyer (RHF) citée auparavant) : la grande distribution ou les grandes et moyennes surfaces.

>>b. Grande distribution et marchés communautaires

TPE : Epreuves anticipées 2011
Rédaction : Cassany Samuel, Montangon Manon, Henry Sacha
Création du site web et compléments : Seguin Sébastien
Lycée Max Linder, Libourne
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