Autre phénomène de la mondialisation reflétant un changement considérable de l’alimentation en France : les fast-foods.
Symbole de l’américanisation du monde et même de néocolonialisme américain selon certains, les fast-food ont vu le jour dans les années 1940 aux Etats Unis et se sont installés en Europe dès la fin des années 1970 (en France, le premier s’est implanté en 1979, à Strasbourg). Quand on parle de « fast-food », on pense évidemment en premier à MacDonald, ces mots étant presque corrélatifs. C’est pourquoi nous avons décidé de nous intéresser tout particulièrement à ce dernier car il est probablement le plus représentatif de ce type de restauration. Cette chaîne de restauration rapide est à l’origine de deux frères américains, Richard et Maurice MacDonald, qui décident de créer le système de service rapide (Speedee Service System) dans leur restaurant qui permet donc à leurs clients de passer leur commande directement à la caisse. Ce système permet donc le licenciement des voituriers et ainsi un coût réduit de leurs hamburgers. Réduction également favorisée par la distribution d’hamburgers plus petits et par l’utilisation d’assiettes et gobelets en carton.
L’entreprise sera reprise par Ray Kroc qui la développera à travers l’Amérique du Nord puis à l’échelle mondiale.
Aujourd’hui, « Mc Do » compte plus de 1100 établissements en France et possède plus de 31000 franchises à travers le monde.
Très critiqué de nos jours (nombre important de plaintes portées en justice et de critiques à propos de la « malbouffe ») et connaissant une crise conséquente aux Etats Unis, il reste très apprécié en France : en 2008, Mc Do France est le deuxième contributeur des résultats du groupe avec un chiffre d’affaires en hausse de 50% depuis 2003, pour atteindre 3,3 milliards d’euros cette année-là.
Mais pour étudier plus profondément le succès de ces fast-foods, il est nécessaire de se mettre à la place d’un consommateur pour connaître les raisons pour lesquelles il privilégierait un repas dans un fast-food plutôt que dans un restaurant classique.
On peut déjà mettre en avant le gain de temps considérable qu’il réalise en allant prendre sa commande au guichet d’un fast-food (servi en moins de 5 minutes) et ceci sans réservation au préalable évidemment. Aussi, l’addition sera nettement moins salée avec en moyenne un « repas complet » pour moins de 10 € où on dépenserait quasiment le double dans un restaurant traditionnel. Toutefois, des études ont montré que les clients ont tendance à consommer de plus en plus et à s’en sortir avec des notes plus élevées, c’est pourquoi les fast-foods ne semblent plus fréquentés pour leurs prix abordables mais surtout pour le goût qu’ont les clients pour leur nourriture et leur simplicité.
Egalement, malgré les adaptations locales, la nourriture Mc Do garde un goût universel, assez fade et noyé d’exhausteurs de goût, qui séduit nombre de consommateurs.
Cette « restauration rapide » a pour conséquence une régression considérable de l'alimentation, sans goût et mauvaise pour la santé (d'ailleurs, l'américain Morgan Spurlock a réalisé le test de manger McDo pendant 30 jours et en a fait le film « Super Size Me » où il prouve les conséquences désastreuses de cette nourriture). On assiste également à une standardisation et une homogénéisation des produits alimentaires (ex: mise en place de menus « best-of » à McDonald's).
Ayant fait le choix d’illustrer le phénomène des fast-food américains avec l’unique exemple de la multinationale McDonald’s, il nous semble néanmoins nécessaire d’évoquer d’autres enseignes de restauration rapide connaissant un succès mondial (et en France évidemment) : KFC (Kentucky Fried Chicken), fast-food spécialisé dans des menus à base de poulet frit réalisant un chiffre d’affaire de 78,7 millions d’euros en 2007 en France et le fast-food Subway spécialisé dans la vente de sandwichs et de salades effectuant un chiffre d’affaires de 50 millions en France (chiffre d’affaires mondial néanmoins bien plus important, soit 11,3 milliards de dollars).
Egalement, le sushi – dont nous avons brièvement évoqué le nom dans la partie « Grande Distribution et marchés communautaires » - connait un réel succès avec l’essor de take-away ou fast-food japonais. En effet, la France compte 1.580 établissements proposant des sushis contre 1.750 fast-food de hamburgers, selon une étude du cabinet spécialisé Gira Conseil.
Cependant, il se vend 5 fois moins de sushis que d’hamburgers et la même étude évalue à 864 millions d'euros les ventes annuelles des restaurants japonais, contre 4,5 milliards d'euros le chiffre d'affaires des fast-food hamburgers.
Les professionnels ne voient pas cet aliment devenir un « produit de masse » car c’est un mets « élitiste, cher et ciblé » et ils évoquent également le fait que le poisson est cru (ce qui rebute certains consommateurs) et que la sécurité sanitaire de cette denrée est très stricte.
On peut citer quelques chaînes de restauration spécialisées dans la vente de sushi : Sushi Shop, Planet Sushi ou Sushiwest, qui totalisaient fin 2010 132 établissements (140 millions de chiffre d’affaires toujours selon Gira Conseil) et se développent désormais en franchise.
Ces fast-food asiatiques ont pour conséquence une démocratisation du sushi qui, comme nous l’avons dit précédemment, restait habituellement un produit relativement cher, mandarinal et propre à la restauration gastronomique exotique de masse (dont nous allons vous parler expressément !)
>>d. La restauration gastronomique exotique
TPE : Epreuves anticipées 2011
Rédaction : Cassany Samuel, Montangon Manon, Henry Sacha
Création du site web et compléments : Seguin Sébastien
Lycée Max Linder, Libourne
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